Ils m'ont demandé leur chemin
Ils sont à pieds, je suis à vélo.
Secteur pétion de l'île de la Cité. La femme m'avait repéré de loin et me souriait. A croire que pour les asiatiques aussi, j'ai une bonne tête. A croire que même de loin, j'ai la tête de l'emploi.
Crédit
Je rentre chez moi, et eux, probablement à l'hôtel après une journée de visite dans le quartier latin, ou que sais-je?
'kiouz mi, ze mitro?
Cet accent est incroyable. Je tente de deviner dans cet instant fugace leur pays d'origine. Thaïlande? Laos? Chine? Il y a de plus en plus de touristes chinois en couple ou en amis à Paris. C'est un bon signe. (Je m'égare)
Avec le meilleur frenche accent:
Ze métro iz raïte hireu. Its ze green sing you canne sii frome hireu.
Et ils ont compris sans problème. Se préciptent dans la direction indiquée, et la femme me lance un Merci à peine compréhensible. Je souris.
Youre wouèlcome!
C'est si bon d'être utile sur cette terre! Même si la tâche est futile.
Mais en dehors de celà. Décidément, vu de l'extérieur, c'est vraiment étonnant. Pourquoi diable ces personnes se précipitent-elles dans la direction qu'on leur indique? Par hâte d'arriver à leur destination? Ne sont-elles pas en vacances? N'ont-elles pas le temps? Comme si s'orienter dans une ville étrangère était une chasse au trésor où l'on est en compétition avec soi. En compétition avec sa maîtrise de sa ville habituelle, sa connaissance habituelle du temps et des distances? Un contre la montre où il faut être au moins aussi rapide que d'ordinaire, mais dans un contexte radicalement différent?